Courir après une rupture des ligaments de la cheville : est-ce possible ?

Peut-on courir avec une rupture des ligaments de la cheville ?

Courir avec une rupture des ligaments de la cheville, ça sonne un peu comme une mauvaise idée au premier abord, non ? Et pourtant, si vous êtes mordu de running ou simplement ultra-actif, vous vous êtes peut-être déjà posé la question : “Est-ce vraiment raisonnable ?” Eh bien, on ne va pas se mentir, cette blessure n’a rien d’anodin. Les ligaments de la cheville tiennent littéralement l’articulation en place, donc quand ils lâchent, c’est tout l’équilibre du corps qui flanche… au sens propre.

J’ai moi-même vécu ce genre de pépin – un jour bête, une réception un peu trop hasardeuse pendant un match de foot entre potes, et me voilà les deux pieds en l’air, le gauche criant à l’aide. Résultat : rupture partielle. Et la question qui me trottait en tête dès les premiers jours de béquilles : “Est-ce que je pourrai recourir un jour ?” Alors si ce genre de casse vous guette ou vous est déjà tombé dessus… lisez bien ce qui suit.

Comprendre la rupture des ligaments de la cheville

La cheville, c’est un peu comme ce maillon silencieux qui fait tout le boulot sans jamais réclamer la vedette. Et pourtant, quand elle flanche, c’est tout notre équilibre qui part en vrille. Les ligaments, ces petits cordons costauds, empêchent la cheville de partir dans tous les sens. Ils sont là pour stabiliser l'articulation et permettre les mouvements tout en sécurité.

Mais lorsqu’un mauvais appui, une torsion violente ou un atterrissage maladroit vient les mettre à rude épreuve, c’est la rupture – partielle ou totale. En gros, c’est la porte ouverte aux douleurs, à l’instabilité, au gonflement et, souvent, à un joli camaïeu de bleus. Alors que vous pourriez penser que c’est un coup de malchance isolé, les blessures musculaires similaires, comme les claquages, sont également courantes chez les sportifs.

Et selon l’intensité de la blessure, on parle de trois niveaux : étirement, déchirure partielle ou carrément rupture complète. Plus la blessure est sévère, plus il faudra du temps – et de la patience – pour envisager une reprise sérieuse.

Quand on sait que même des athlètes pros plafonnent à l’arrêt, on comprend vite qu’il ne suffit pas de chausser ses baskets pour tout remettre en ordre.

Peut-on courir avec une rupture des ligaments de la cheville ?

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Question à un million d’euros ! À vrai dire, tout dépend. Courir avec une rupture des ligaments de la cheville n’est pas un énorme interdit, mais ce n’est clairement pas à tenter sans un feu vert médical. Ce genre de blessure, ça ne se traite pas à l’instinct, même si vous êtes du genre à foncer tête baissée.

Un médecin du sport ou un kiné spécialisé va d’abord chercher à savoir si votre cheville a retrouvé sa stabilité et si la douleur est supportable (ou mieux, absente). Car courir avec une cheville aussi fiable qu’un tabouret bancal, c’est prendre le risque de tomber de haut – au sens propre comme au figuré. Pour améliorer la stabilité et la force générale, beaucoup trouvent bénéfique d’intégrer des exercices comme le TRX pour un renforcement musculaire complet.

La guérison n’est pas juste une question de temps, c’est aussi une histoire de sensation : est-ce que vous sentez que votre cheville “tient la route” ? Est-ce qu’elle vous limite dans vos mouvements ? Est-ce qu’il y a des douleurs qui remontent après un effort ? Bref, si votre instinct vous dit "quelque chose cloche", c’est qu’il faut écouter.

Et non, l’acharnement n’est pas toujours synonyme de “mental de champion”. Parfois, c’est juste… de l’entêtement qui coûte cher.

Conditions indispensables avant de courir avec une rupture des ligaments de la cheville

Ici, pas de raccourci. Avant de rechausser vos baskets, il faut une évaluation complète. Et j’insiste : complète, pas juste “je marche sans boiter donc je dois être guéri”.

Un bon kiné ou médecin du sport va vous faire passer quelques tests bien précis : par exemple, rester en équilibre sur une jambe les yeux fermés. Ça paraît simple ? Quand on sort d’une rupture ligamentaire, c’est une autre paire de manches. Il y aura aussi des petits sauts, des mouvements rapides, des changements d’appuis. Tout ça permet d’évaluer la stabilité réelle de la cheville et sa capacité à résister aux contraintes d'une course, même modérée.

Ça m’est arrivé : j’étais persuadé d’être prêt. Je fais deux pas de course, et paf, une sensation bizarre. Retour à la case kiné.

Prenez aussi en compte les signaux faibles : une douleur sourde, une sensation de fatigue excessive dans le pied, un appui qui semble moins “franc”. Parfois, ce sont ces petits détails qui révèlent que votre corps n’est pas encore en terrain sécurisé. Intégrer des exercices de coordination et proprioception peut être aussi essentiel qu’indiqué dans l’amélioration de la coordination motrice même pour les plus jeunes.

Comment bien reprendre la course avec une rupture des ligaments de la cheville

La clé ? Y aller mollo. Comme quand on reprend le sport après des vacances (sauf que cette fois c’est pas à cause des mojitos, mais d’un trauma bien réel).

On démarre par de la marche rapide, en surface souple de préférence – personnellement, j’ai découvert un amour immense pour les chemins en forêt à ce moment-là. Pas de bitume ou de terrain glissant tant que la cheville n'est pas béton. L’idée, c’est de remettre doucement les muscles au boulot sans trop secouer l’articulation.

Il existe aussi des petits accessoires malins, comme la chevillère de maintien : pas glamour, mais redoutablement efficace pour vous offrir un surcroît de stabilité. Et côté chaussures, ce n’est pas le moment d’user vos vieilles runnings fatiguées. Optez pour un bon amorti et un maintien de la cheville optimal.

Intégrer des exercices de proprioception, c’est indispensable. C’est ce qui va vous sauver d’un nouveau faux pas. Les planches d’équilibre, les exercices à l’élastique, voire même le simple fait de ramasser un objet avec les orteils : tout ce qui reconnecte le cerveau à la cheville est bon à prendre.

Et surtout, soyez patient, mais régulier. Mieux vaut une progression lente qu’un retour en force… et une rechute douloureuse à la clé. Si vous cherchez d’autres outils pour optimiser votre reprise, les meilleurs outils de massage peuvent aussi être d’une grande aide pour la récupération.

Risques et précautions à connaître

On ne va pas tourner autour du pot : le risque numéro un, c’est la récidive. On veut tous croire que “ça ira mieux demain”, mais un faux mouvement et ça peut repartir de zéro.

Les signaux à surveiller sont faciles à zapper quand on est motivé, mais cruciaux si vous voulez éviter de finir cloué au canapé : douleurs au réveil, gonflement après effort, instabilité quand vous marchez sur sol irrégulier… Tout ça, c’est votre corps qui vous crie “Stop !”

Ne zappez pas le suivi médical. Même si vous vous sentez d’attaque, avoir un regard pro permet d’ajuster le tir. Il faut souvent réadapter certains exercices, corriger une posture, ou ajouter un renforcement ciblé. Et n’hésitez jamais à demander plusieurs avis si vous avez un doute.

Et puis, entre nous, vous préférez quoi ? Reprendre doucement et courir dans 6 mois, ou griller les étapes et devoir tout recommencer dans un an ?

Alors, au final, oui, on peut courir avec une rupture des ligaments de la cheville, mais pas n’importe comment. C’est un peu comme vouloir relancer un feu de camp : il faut le bon bois, le bon timing, et éviter de souffler trop fort au risque d’éteindre tout l’effort.

Prenez le temps de bien faire les choses. Écoutez vos sensations, prenez soin de votre corps et laissez-lui le temps de faire son travail. Ce n’est pas une course contre la montre, mais vers un retour durable.

Et vous, vous avez déjà dû ralentir votre passion pour cause de blessure ? Partagez vos galères et vos astuces — parce que parfois, un bon conseil vaut mieux que dix séances de kiné.